D’abord,
il y avait les organisatrices très efficaces, charmantes, dévouées, Bernadette (La Pèlerine Jaune) et Emmanuelle (Emmabird). Il y avait aussi Dominique (Clovis8), notre leader, talonnée, guettée
par son complice Julien (dont le nom est le
pseudo, à moins que ce soit l’inverse). Ceux qui viennent derrière dans le
classement étaient là aussi, infatigables voyageurs, toujours souriants, Chantal et Serge (Change27). Et puis, venus du
pays des Arvernes, Alain et Gégé (Alaingégé)
qui nous avaient quittés trop longtemps et que nous avons eu plaisir à
retrouver. Des steppes orientales ou du moins des provinces de l’Est, nous
avions aussi Delphine et Laurent (Aspalie)
jeunes et motivés. Et nous (Montnicou), Nicole et Michel
qui ne servait à rien ne pouvant me déplacer qu’à la vitesse d’un gastéropode.
Nous
nous sommes retrouvés autour d’une table du restaurant O’Château de L’Aigle.
Heureux et surpris, nous découvrions ceux qu’on ne connaissait qu’à travers de
courts messages ou qu’on n’avait vus que trop brièvement.
Petit
à petit, les réserves tombèrent et nous sommes partis à la découverte de la
ville de L’Aigle, de ses églises, de sa fausse maison « Marie
Stuart » et de son étrange trombone.
Puis, nous avons décidé de faire un peu d’exploration et de parcourir les alentours en convoi.
C’est là qu’un nouveau personnage est entré dans notre communauté : Julie. Sa voix de mezzo nous a guidés à travers les routes de l’Orne, nous faisant découvrir Aube et Gacé.
Et puisque nous en étions rapprochés, nous avons pris possession du gite à la ferme d’Orgères, découvrant l’accueil rustique de notre hôtesse, ainsi que les salles d’eau ouvertes, les tuyaux de descente, les fils électriques, etc..
Cela
nous a permis de faire travailler notre intellect. Emmanuelle a trouvé un truc
pour que chacun puisse profiter des commodités sans avoir à souffrir dans sa
pudeur.
Tout
cela se déroulait dans la bonne humeur et nous sommes repartis vers des lieux
riches de patrimoines : Camembert et Vimoutiers, Les Champeaux ;
euh.., c’est là que Julie a eu une défaillance car elle tenta de nous envoyer
dans un endroit connu d’elle seule et qui était à l’opposé de ce que nous
désirions. Comme Julie n’a pas d’oreille, nous n’avons pas pu les lui tirer ni
lui remonter les bretelles, mais notre confiance s’est quelque peu émoussée.
Finalement,
nous avons repris la route pour Trun, Chambois ou Montormel.
Le soir venu, riches de promesses d’étoiles récoltées sur les routes et dans les villages de basse-Normandie, nous nous sommes retrouvés pour partager un agréable moment à savourer les merveilles apéritives que plusieurs avaient apporté de leur région.
Ainsi,
nous avons pu gouter aux préparations à base de mirabelles de Delphine et Laurent, aux cidres de Chantal et Serge, au Blue Lagoon d’Emmanuelle, au
saucisson rouergat de Gégé et Alain, et autres victuailles ; pardonnez-moi
si j’en oublie !
Nous avons alors abordé « le goulash de discorde ». Nous devions départager trois préparations à partir de la même recette, celles de Bernadette, Emmanuelle et Dominique.
A la fin, nous avons décidé de ne pas trancher, les trois préparations étant aussi savoureuses les unes que les autres.
Il y eut ensuite le saint-nectaire apporté par Gégé et Alain qui lui aussi a fait l’unanimité.
Les desserts sont alors arrivés, devant des yeux gourmands et des estomacs déjà bien remplis. Ils n’en furent pas moins appréciés. Les gâteaux au chocolat d’Emmanuelle, le gâteau à la noix de coco de la même Emmanuelle, et les macarons de Nicole (tous ont compris pourquoi je tenais tant à la garder auprès de moi).
Je passerai sur la nuit brève qui suivit et durant laquelle certains dormirent mal.
Le lendemain matin, après un petit déjeuner pris dans la bonne humeur, nous avons vu arriver un nouveau
membre : Richard (Quercus) qui avait pris la route depuis Angers, bien avant que blanchisse la campagne.
Il fut suivi par Bernard et Michelle (BR72130). Et nous reprîmes la route. Nous étions en tête de colonne guidés par Julie toujours imperturbable mais dont nous nous méfiions un peu après la mésaventure de la veille. Elle nous mena pourtant bien au Pin-au-Haras, Argentan, Ecouché, Rânes, La Sauvagère, La Ferté-Macé.
C’est toujours jubilatoire de
regarder un groupe de personnes apparemment sérieuses et respectables, scruter,
prendre des photos d’une grille et s’afférer fiévreusement en prenant des
notes.
A
la Ferté-Macé nous avons agrandi le cercle de notre groupe avec l’arrivée de Philippe (Fildes4). Celui-ci voyant que nous
avions des problèmes pour pique-niquer sous un ciel incertain et dans
l’inconfort du lavoir du Gué-Hébert, nous invita à venir chez lui.
C’était une double bonne idée, puisque sa maison fait l’objet d’une énigme, et qu’ainsi nous avons déjeuné à l’abri. Il faut reconnaitre que nos craintes étaient exagérées, puisqu’il n’a commencé à pleuvoir que le soir.
L’ambiance au cours du déjeuner n’a pas faibli et la bonne humeur était toujours là.
Après
le déjeuner, nous avons repris la route guidés par Philippe. Nous avons ainsi
découvert des lieux en pleine forêt que nous aurions eu beaucoup de mal à
localiser sans son aide.
On a ainsi pu voir un groupe
singulier photographier ce qui semble être la base des troncs d’arbres, tandis
que Delphine et Julien tenaient un conciliabule pour savoir qui était le plus
bizarre.
Après
une visite de Bagnoles de l’Orne, nous nous sommes séparés de Philippe, de Michelle et Bernard, et revenus à treize, nous avons terminé notre périple par
Carrouges.
Satisfaits de notre récolte abondante, nous avons pris le chemin du retour.
Enfin, c’est ce que nous avons cru au début. Quand nous avons vu le panneau où la Mayenne nous souhaitait la bienvenue, nous avons commencé à douter.
Finalement remis sur le droit chemin, nous avons rejoint Orgères et la raclette qui nous attendait. Richard devant refaire trois heures de route, nous a quittés avec regret.
C’est alors que nous avons eu l’émotion de voir, euh.., plutôt de ne plus voir puisque l’électricité avait sauté. Trois appareils à raclette plus quelques ustensiles électriques, c’était trop pour l’installation. Laurent s’est dévoué pour aller chercher du secours auprès des propriétaires. Comme il était aux environs de 22 heures, ces braves gens étaient déjà couchés.
On a quand même finalement pu manger. La raclette était bonne, le saint-nectaire aussi, et les desserts qui restaient n’ont pas fait long feu.
Après
notre deuxième nuit dans notre gite et le petit déjeuner, nous nous sommes
livrés au rangement du gite et au ménage. Alain tentait de passer l’aspirateur
à l’aide d’un appareil qui était plus bruyant qu’efficace. Pendant ce temps,
d’autres rangeaient tout ce qui avait été déployé pendant deux jours pour
nourrir douze personnes et beaucoup plus, vu ce qui restait.
Au moment de régler la note du séjour, la propriétaire nous a taxés de 35€ supplémentaires pour usage immodéré de l’électricité. Nous avons préféré payer plutôt que de laisser Bernadette en otage et nous sommes repartis en convoi pour Soligny-la-Trappe où nous avons pris les eaux. Puis, Mortagne-au-Perche nous a accueillis.
Entre temps, nous avions perdu nos jeunes compagnons, Delphine et Laurent qui avaient une longue route à
parcourir pour retourner chez eux.
Le pique-nique sur les gradins de l’ancien hippodrome de Mortagne restera aussi dans nos mémoires.
Il faisait froid, le vent soufflait, il tombait par intermittence des trombes d’eau, mais nous gardions le plaisir de partager ce dernier repas.
C’est en disposant ces
dernières photos que je m’aperçois que nous aurions pu retirer les sacs
poubelle ; ça ne fait rien, que ce soit sur l’une ou l’autre, les sourires
sont présents. Il manque Gégé qui prenait des photos en même temps que moi.
Merci à ceux qui en ont d’autres de les faire circuler.
Enfin,
il fallut se séparer, en se promettant de se revoir l’année prochaine ;
dans la Meuse ? Peut-être ! Mais dans l’enthousiasme, sûrement.
Séjour entre le 18 et le 20 mai 2013.
Merci Michel pour ce reportage sur ces drôles de touristes au comportement inquiétant au premier abord, mais qui s'avèrent totalement inoffensifs, voire même très sympathiques et plus encore.
RépondreSupprimerQuand est-ce qu'on repart?
RépondreSupprimerDès que le vent soufflera... sinon nous allons devoir ramer.
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