lundi 28 mai 2018

Le crâne de Cherrueix

Un crâne humain ou plus exactement une écaille occipitale est visible sur le pignon de la chapelle sud de l'église Notre Dame de Cherrueix, Le fait est attesté, Danièle l'a vu et me l'a montré. D'où vient-il?


Un groupe de PP-istes a séjourné là en 2015 mais interrogés en 2018 ils ont indiqué qu'aucun membre de leur groupe n'a été tué et personne ne leur connait d’ennemi, ils prétendent même ne pas connaître ce crâne.
Heureusement l'archéologie les met hors de cause : cette chapelle seigneuriale aurait été édifiée au XIVème .
Une notice à l'intérieur de l'église évoque un fort normand établi avant l'édification  de l'édifice au XIème (ils ne connaissaient pas alors la frontière du Couesnon). Ce fort de pillards était orné de la tête de leurs ennemis; ce n'était pas encore les édificateurs de l'abbaye aux dames de Caen ni la source des splendeurs gothiques "plantagenets" que nous avons admirées à Angers (abbatiale Saint Serge)!





Ce rite cannibale ou presque nous parait lointain mais, notre oiseau Emmanuelle peut en témoigner, à Saint Riquier dans la Somme sont exposés le crâne de Riquier et de quelques uns de ses collègues.





La notice de Cherrueix suggère que telle pourrait être l'origine normande de cet élément du mortier du mur.
Si c'est vrai et non une hypothèse "romantique" ce serait un élément de réemploi, le bâti étant daté du XIVème.

Ces éléments historiques et archéologiques permettent heureusement de disculper nos chasseurs de petit patrimoine.


vendredi 18 mai 2018

Le poulet en gelée.

Pour confectionner un poulet en gelée comme celui que nous avons mangé à Arrest, voici la recette :

Ingrédients :
Un beau poulet, fermier de préférence.
Un paquet de gelée au madère (Maggi ou autre marque)
Pour le décor une carotte, quelques brins de persil ou de cerfeuil, des champignons de Paris, un oeuf dur, etc..

Faire cuire le poulet au four. Puis le laisser refroidir.
Le décortiquer entièrement. Ne pas garder la peau.

Éplucher les carottes, laver les champignons et le persil.
Faire cuire les carottes légèrement pour les ramollir.

Préparer la gelée comme indiqué sur l'emballage.

Prendre un plat pratique en vue du démoulage. Y verser une pellicule de gelée et la laisser prendre au frais un 1/4 à 1/2 heure.
Ensuite, disposer une partie du décor : rondelles de carottes, brins de persil, tranches de champignons et oeuf dur coupé en rondelles.
Ajouter le poulet découpé en petits morceaux. Verser une première partie de la gelée, puis continuer à disposer les morceaux de poulet et quelques éléments de décor sur les bords.
Finir de verser la gelée. Tasser. Il faut que la gelée recouvre l'ensemble.
Laisser prendre au réfrigérateur pendant quelques heures (je pense qu'en deux à trois heures c'est bon, mais le mieux est d'attendre un peu plus).
Démouler et servir avec un grand sourire.
En cas d'anniversaire, on peut mettre aussi des bougies, mais c'est peu usité.

Variante : on peut envisager de parfumer la gelée avec des épices. On peut aussi mettre des lamelles de cornichons en décor.

Navré, mais je n'ai pas photo. Donc, en contravention avec ma déontologie, j'ai pris une photo sur le net (j'en rougis).
Pas d'aneth pour Nicole!


Et pour vos desserts

                                                         UTILISEZ

   

LA FIENTE

D'après une musique de Jacques Revaux et des paroles de Pierre Delanoë et Michel Sardou.



       Abandonnée par des gens,
       Partis au restaurant.
       J’étais leur petite charrette
       Qu'est-ce qui l'en reste?
       Un corps mort pour les cormorans.
       Et surtout les goélands !!!
       

Énigme post visite : PAMPRE

Qui a séjourné dans la commune où nous avons pu admirer cette céramique ?
La plante qui l'inspira n'est pas cultivée dans la région.



Le rendez-vous des phoques

La baie de Somme et les phoques, incontournable.
Notre guide, Serge, qui a sillonné toute la France, nous mène dans le Finistère de la baie de Somme, le Hourdel; aussitot arrivés François et Michel assurent la photo des fois que leurs zooms ne soient pas assez puissants.
Nous croisons un explorateur harassé : "les phoques sont-ils là? oui, nous avons fait trois heures de marche, affronté les galets et les sables mouvants et nous les avons aperçus mais de loin. Ils sont déjà sans doute partis "
Nicole et Emmanuelle sont désespérées...
Sur la grève il y a bien un troupeau, mais pas de phoques à l'horizon.
 


Notre oiseau a le renseignement : ils seront au rendez-vous à 15 H 30. Nous poursuivons l'exploration du rivage (en voiture), maisons balnéaires art nouveau, les mouettes sont au rendez-vous, pas les phoques.
Le soleil et la lune

Pomone


les mouettes la trouvaient belle
Nous poursuivons jusqu'au Tréport, le funiculaire, que même les claustrophobes ont affronté, nous permet un large point de vue, toujours pas de phoques.

 







Emmanuelle est désespérée, nous serons en retard pour le rendez-vous!

De retour au Hourdel une association nous accueille  avec ses lunettes, ils sont là! A 3 kilomètres...

 

C'est la pluie qui est au rendez-vous et François arrive trop tard...
Retour à l'apéro après détour par la place de l'église d'Arrest.

Le crucifix de Rue



Laissez-moi vous conter comment une des trois croix de Nicomède assura la renommée et la richesse  de Rue du XIIème au XVIIIème siècle.




Ce port, déjà au temps des gallo-romains, capitale du Marquenterre est évangélisé par Wulphy, ermite du VIème siècle avec la bénédiction et le parrainage de Riquier (son abbaye est la deuxième splendeur du gothique flamboyant de la Somme, n’est-ce-pas Emmanuelle ?). L’église du saint Esprit qu’il fonde devient un important et jalousé lieu de pèlerinage pour  cette région berceau des royaumes francs et prend le nom de son fondateur.
Au neuvième siècle ses reliques sont translatées à Montreuil sur mer pour les abriter des pillards normands ; les Ruens prient, implorent mais elles ne leur sont pas rendues (ils en récupèrent un bout en 1535). Sont-ils entendus ? Une barque s’échoue en aout 1101 porteuse du crucifix miraculeux. D’où vient-elle ? De terre sainte, nous sommes au temps des croisades et tout ce qui vient de l’orient religieux est de la plus grande valeur. Nicomède le disciple de Jésus, représenté avec son beau chapeau dans les mises au tombeau renaissances, sculpta trois croix aidé pendant son sommeil par un ange, l’une est déjà arrivée à Lucques en 782 et notre Charlemagne participe à sa grande renommée. Les autres sont redécouvertes en terre sainte et malgré le refus de leur gardien les croisées s’en emparent et curieusement les chargent chacune sur une barque sans autre passager, laissant la main de Dieu les conduire. Une arrive à Dives sur mer en 1060, elle sera détruite par les calvinistes, l’autre remonte la Somme, puis la Maye et s’échoue à Rue en 1101 ! Elle est immédiatement placée dans l’église et la joie des paroissiens est telle que leurs cris firent tomber dans la mer toutes les mouettes du rivage. Placée dans le chœur, puis en raison du nombre des pèlerins dans le bas-coté nord; une chapelle est construite ensuite au XIVème XVème siècle, sous le vocable du saint Esprit, elle est un des trois chefs-d’œuvre du gothique flamboyant flamand de la Somme. Conjointe à l’église jusqu’au XVIIIème (son mur nord est commun et percé de communications avec la nef), la reconstruction de l’église ruinée par la révolution en fait un édifice séparé de la chapelle.






 
  
                      
La vénération de ce crucifix attire dès le XIIIème siècle des pèlerins d’Angleterre du Portugal et même de Palestine. Les souverains ne sont pas en reste : Jeanne de Castille, Edouard premier d’Angleterre, Isabeau du Portugal et son mari Philippe le bon, Louis XI, Charles V, François premier, les Louis XIII et XIV… les dons des pauvres comme des puissants contribuent à l’édification et à la dotation de cette chapelle. Les Abbevillois jaloux cherchent à voler la célèbre relique vers l’an 1200 ; le char ne parvient pas à sortir de la ville et les bœufs font demi-tour !
Les révolutionnaires brulent le crucifix, seul un avant-bras est sauvé, la relique serait encore visible dans la chapelle.

Cela valait le détour… 
  






Source : La chapelle du Saint-Esprit de Rue, thèse de Labrecque Claire, université de Laval, lire en ligne : https://corpus.ulaval.ca/jspui/handle/20.500.11794/20281


jeudi 17 mai 2018

Mais en somme, où allons-nous? qui sommes-nous?

En dépit de la panne de PP.com, un groupe d'irréductibles continue de consacrer au weekend de l'Ascension un culte bien mérité. Le groupe en question n'était plus constitué cette année que de neuf personnes. Oui, mais quel gratin!!!
Il y avait Emmanuelle (Emmabird), Danielle et Bruno (Brunodumaine), Arlette et François (François), Nicole et Michel (Montnicou et Cléon de Byzergues) auxquels s'étaient joints au dernier moment pour notre plus grand bonheur, Chantal et Serge (Change27).
Nous avions décidé de nous réunir dans une région moins centrale que d'habitude: la Baie de Somme.
Notre gite situé à Arrest, non loin de Saint-Valery-sur-Somme nous offrait le nombre de chambres nécessaire et suffisant ainsi qu'un emplacement pour le camping-car de nos amis normando-savoyards.
Il en manque une


Arrivés le jeudi matin, certains se retrouvèrent, dans un restaurant de Saint-Valery-sur-Somme, appelé Les Mets de l'Estran.



 Le temps d'abord couvert et rafraîchi par  un vent vif se dégagea et le soleil nous accompagna dans notre visite de Saint-Valery.

Une bien jolie petite ville vouée à la marine avec une chapelle tapissée d'ex-voto et dont les murs extérieurs sont recouverts de graffitis.





Le soir, après s'être installé, nous avons consacré le temps qu'il fallait à une activité importante: l'apéro dans la véranda du gîte (quoique certains ne s'en souviennent pas).
Le lendemain matin, nous avons mieux découvert le matériel de la maison que nous occupions. Déjà, la cafetière a montré son mauvais caractère en  éructant tant et plus, sans pour cela émettre du café. Serge alla chercher une autre cafetière dans son camping-car. Tout semblait aller pour le mieux, mais soudain alors que nous avions branché la bouilloire, le disjoncteur sauta. Panique! Il fallait demander de l'aide au propriétaire; oui, mais, tout n'est pas si simple : dans le village d'Arrest, le réseau téléphonique n'est pas universel : seul SFR semble offrir des communications correctes. C'est donc François qui appela au secours. Pendant ce temps Serge se morfondait dans la salle de bains, celle sans fenêtre bien sûr, perdu dans le labyrinthe de la douche. Finalement, le propriétaire vint remettre le courant, nous avons pu boire du café et Serge s'en est sorti indemne.
Ce jour-là ce fut le Marquenterre et ses oiseaux. Il faisait un temps magnifique et toute la France s'était donné rendez-vous dans ce bel endroit. Le parc grouillait de promeneurs et les oiseaux dans l'ensemble avaient préféré se planquer. Certains ont pu néanmoins en photographier.
      
On a pu aussi pique niquer à l'abri de l'ardeur du soleil au milieu d'une foule braillarde.
Ensuite, nous avons découvert une magnifique petite ville nommée Rue où il aurait fait bon braquer nos pseudos si cela avait servi à quelque chose. Palmyre Himbert, une ruenne née en 1879, nous reçut avec gentillesse.  Nous avons enchaîné avec le cimetière chinois de Noyelles-sur-mer, avant de rentrer au gîte.
              
Le troisième jour fut consacré à la côte au sud de la Somme. Nous avons ainsi découvert la pointe du Hourdel, puis la plage de Cayeux-sur-Mer, celle de Mers-les-Bains et enfin le Tréport. Comme les phoques du Hourdel ne s'étaient pas montrés le matin, nous y sommes retournés l'après-midi et là... on verra ça plus tard.







A Mers-les-Bains, nous avons trouvé un restaurant où la majorité s'est jeté sur les moules-frites au grand bonheur de Serge qui ne s'est pas privé de nous saisir dans des postures peu élégantes.




Et il y avait même du soleil
Après un passage par Le Tréport, où nous avons voulu garder un souvenir pour l'envoyer à notre cher webmaster...


...nous avons décidé de revoir Le Hourdel et ses hypothétiques phoques. Finalement, un équipage sur les deux  a réussi. Ils les ont vus!
La soir, nous avons reçu la bénédiction du ciel sous la forme d'une pluie torrentielle. Heureusement, nous étions à l'abri. Et ce fut le dernier soir. Ce n'est pas pour autant que nous nous sommes morfondus, bâtissant de nouveaux projets pour l'année prochaine.
Alors, Loches en 2019? On verra bien à l'automne.
En attendant, François a décidé de nous ériger en P.P. Qui validera cette chasse?

Remerciements aux contributeurs qui ont fourni les photos de cet article: Emmanuelle, François, Serge et Bruno.